07 décembre 2025

La colline Cross et la colline... Charbonneau!

 

Un petit monde caché à l'orée de la ville. 

Voilà comment je décrirais le réseau de sentiers où j'ai viraillé trois bonnes heures aujourd'hui, tout près du centre-ville de Sainte-Agathe.  

J'étais dans les sentiers «sauvages» qui sillonnent la colline Cross et sa voisine sans nom que j'ai fini par baptiser «colline Charbonneau» au fil de ma randonnée. 

Si je traite ces sentiers de «sauvages», c'est parce qu'ils ont été balisés par un résident du coin et qu'ils sont fréquentés par un faune locale diversifiée: marcheurs, raquetteurs, chiens, skieurs... 

La colline Cross est facile à repérer. C'est la petite montagne au flanc de laquelle se trouve le Motel Super 8 de Sainte-Agathe qu'on voit bien de l'autoroute 15. 

C'est dans ce coin-là que j'ai pris le bois en laissant ma voiture au bout de la rue Léonard où commence un sentier. 

En prenant à droite à la première occasion, on monte en droite ligne vers le sommet de la colline Cross et une grande croix qui doit être à l'origine de son nom.  

La Croix de la colline Cross. 

Des «sentiers sauvages» avec des cartes à toutes les intersections, c'est rare!

La meilleure pente sur le sentier damé ressemble à ça. 

À défaut d'exister officiellement, ce sentier est bien dégagé et DAMÉ À LA MOTONEIGE par un gars du coin qui semble aussi zélé qu'un employé de centre de plein air! C'est simple, je pense qu'il passe après chaque chute de neige! 

Il y a deux bonnes descentes à faire à partir du sommet de la colline Cross. 

La première vers le nord-ouest, par une bretelle d'accès qui aboutit derrière une maison où il faut rebrousser chemin; la seconde, beaucoup plus longue et rapide, par le sentier damé qui dévale toute la colline en faisant quelques virages. 

Toute suite après, cette piste monte dans la colline voisine et donne accès à toute une série d'étroits sentiers de randonnée surtout fréquentés par des raquetteurs... que j'ai beaucoup aimé explorer sur mes Kom, des skis courts, larges et passe-partout. 

Si la colline Cross évoque une église avec sa croix au sommet, sa voisine ressemble plutôt à un duplex puisque qu'elle possède deux sommets séparé par un col où passe le sentier damé. 

Les sentiers du sommet ouest sont les plus propices au ski.

Il y a plusieurs boucles et bretelles à explorer, quelques belles petites descentes, des endroits où on peut piquer à travers bois pour dévaler une pente dans la poudreuse et une halte en plein air au sommet décoré d'une pancarte qui rend hommage au créateur de ces sentiers.

Espérons que ces sentiers vont survivre à la disparition de leur créateurs. 
Voilà à quoi ressemble pas mal les sentiers du côté ouest. 

Belle petite descente que j'ai fait deux fois plutôt qu'une. 

Un randonneur m'a raconté que Raymond Charbonneau était mort il y a quelques mois. Et qu'il avait l'habitude de venir chaque jour sur ce sommet faire un brin de jasette avec sa femme décédée. 

«Ici faudrait que ça devienne un parc qui portrait son nom», m'a dit mon randonneur. D'où mon idée de baptiser l'endroit «colline Charbonneau», 

Plus tortueux et accidentés, les sentiers que Monsieur Charbonneau a tracé du côté du sommet ouest se prêtent moins bien au ski.

J'en ai arraché en montant celui qui passe par le sommet! Pas sûr que je vais refaire ça un jour même si j'ai trouvé en redescendant un sous-bois naturel où j'ai pu faire quelques virages dans la poudreuse. 

Trois heures d'exploration! Plusieurs bonnes descentes! Quelques conversations amicales avec des locaux! Beaucoup de neige! Zéro chute! Que demandez de mieux un 7 décembre!

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J'ai eu droit à une percée de soleil en arrivant au somment du sommet côté est.

Le meilleur bout de ma descente du sommet est... 

À égalité avec ce bout-là!

Vestige du défunt club de ski de fond Respirafond.


06 décembre 2025

Vive la Forêt Ô Cascades!

Mon spot de ski favori dans Lanaudière n'est pas sur le radar de grand-monde. 

La Forêt Ô Cascades est située à Rawdon, tout près de la station ski Montcalm. C'est un genre de «parc privé» où il y a des sentiers de randonnée et des sites de camping. 

Coût d'entrée: 12$. Mais ça vaut le coût si on est équipé pour faire ce que j'appelle le «ski de colline».  Un sport qui consiste à faire la chasse aux descentes en gros skis nordiques plutôt qu'en mode rando alpine comme le font les adeptes du «ski de montagne».

L'hiver, on trouve dans la forêt 12 kilomètres de larges sentiers pédestres damés à la motoneige et 8 km de sentiers de raquette plus étroits.

La première bonne nouvelle c'est qu'on peut faire du ski dans toutes ces pistes-là. 

La seconde bonne nouvelle c'est que ces pistes mènent à un flanc de colline où on a une centaine de mètres de dénivelé qu'on peut explorer et dévaler de plusieurs façons. 

Le pavillon d'accueil du site est assez coquet merci. 

Ma blonde dans un large sentier pédestre damé. 

Une de mes bonnes descentes de la journée dans un étroit sentier de raquette. 

Suffit de prendre le sentier Rouge jusqu'au sommet et d'improviser à partir de là. 

Aujourd'hui, par exemple, j'ai fait ma meilleure descente de la journée en dévalant la colline du côté ouest par le sentier Rouge que j'ai trouvé dans un état parfait pour le ski. Une belle couche de nouvelle neige  recouvrait la damage laissé par l'engin d'entretien. Aucun marcheur n'était passé là avant moi. Je me suis amusé comme un fou en négociant les virages à angle droit qui pimentent cette longue descente. 

Un peu plus tôt, j'avais plutôt entrainé ma blonde dans une descente plus mollo dans un chemin forestier caché dans le bois du côté est de la colline. Par là, personne n'était passé avant nous et on flottait dans la poudreuse

Selon la carte du site, il y a une zone de descente à travers bois qui part du sommet de la colline. Manquait encore un peu de neige pour l'essayer aujourd'hui. Et je pense qu'elle aurait besoin d'un peu d'élagage pour être agréable.

Autre attrait des lieux: le pavillon de service aux campeurs qu'on peut utiliser comme refuge au pied de la colline. On trouve là des toilettes, du Wi-Fi gratuit et une belle salle commune équipée d'un four micro-ondes où on s'est installé pour luncher.  

La Forêt Ô Cascades n'est pas un endroit pour les puristes du ski de fond hors-piste qui ne jurent que par les pistes réservés uniquement aux skieurs. Mais en gros skis de télémark ou en ski-raquette, il y a vraiment moyen d'avoir du fun dans ses sentiers. 

Un de mes virages dans la grosse descente sur le sentier Rouge. 

Descente mollo par un chemin forestier à l'écart des sentiers. 

Le pavillon de service où on a lunché. 
Pour descendre, il faut d'abord monter!



03 décembre 2025

À Saint-Adolphe du côté de la Corbeau

Ma deuxième sortie de suite à Saint-Adolphe d'Howard s'est moins bien passé que la première. 

Comme la fois précédente, je suis parti du «container d'accueil» d'Avalanche Plein Air, l'organisme qui gère les sentiers de de Saint-Adolphe. Mais cette fois pour filer vers le sud sur le sentier d'arrière-pays Corbeau qui s'en va par là rejoindre le réseau du parc des Bouleaux Morin-Heights. 

Près de l'accueil, la Corbeau et quelques autres pistes faciles formant de courtes boucles sont entretenus à la machine. 

C'est un beau petit terrain de jeu en pour le ski classique... que j'ai vite traversé dans le but de trouver de belle neige vierge là où la Corbeau devient un sentier d'arrière-pays. 

Avis aux intéressés: il y a des yourtes à louer à l'entrée des sentiers. 

La portion damée de la Corbeau resemblait à ça aujourd'hui. 

Jolie section de la Corbeau d'arrière-pays. 
 Disons que mon plan n'a pas tourné comme prévu. 

La belle neige était là, mais la piste m'a vite fait sentir que j'arrivais un peu trop en début de saison, 

J'ai mouillé me skis en longeant un barrage de castor. Je me suis buté à deux ou trois petits ruisseaux pas encore gelés. Et j'ai perdu une ou deux fois la piste pour cause d'absence de trace et de manque de balises.

Bref, j'ai fait à peu près un kilomètre avant de me décourager et rebrousser chemin.   

J'ai fait du meilleur ski sur la Harfang, l'autre piste d'arrière-pays du secteur. Dans celle-là, quelqu'un était passé avant moi et la glisse était bonne... jusqu'à ce qu'une de mes fixations s'arrache à moitié du ski où elle était sensée rester fixée! 

Ça m'a forcé à rentrer en parcourant trois ou quatre kilomètres en mode «canard boîteux». 

C'est une leçon. En début de saison, il faut vérifier son équipement. Et en randonnée, il faut trainer un tournevis! Ou au moins du gros ruban gommé qui peut dépanner en cas d'avarie. 

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La Corbeau manque un peu d'amour... et d'élagage... 

L'étang à Castor où mes skis ont pris l'eau. 

Sur la Harfang, il y avait eu un peu de trafic. 

Dans ce bout sur la Harfang, c'est moi qui ouvrait. 

Après avoir peiné pour traverser des ruisseaux, on apprécie mieux les passerelles! 

01 décembre 2025

Dans la neige naturelle à Saint-Adolphe

Quand j'étais ado, je me faisais des listes d'objectifs à accomplir. Des nobles comme grimper la colline pas loin de chez nous. Et des nonos comme sortir avec telles ou telles filles que je trouvais à la fois belles et «à ma portée».

J'ai réussi à grimper la colline. Les filles par contre...   

Maintenant, je fais ça seulement pour le ski, à l'automne, en attendant que la neige tombe. 

Tout ça pour dire que j'ai déjà réalisé un de mes objectifs de la saison: retourner skier à Saint-Adolphe d'Howard où le ski sur neige naturelle a gagné du terrain cet hiver. 

Avalanche Plein Air, l'organisme qui chapeaute les sentiers à Saint-Adolphe, a pris une décision qui fait mon bonheur: plusieurs de ses pistes qui étaient tracées à la machine auparavant deviennent «nordiques» et ne verront plus passer d'engin d'entretien. 

L'encore meilleure nouvelle c'est que les sentiers La Sapinière et Jaune comptent parmi les pistes qui changent de camp. 

Ces deux boucles situées près du pavillon d'accueil d'Avalanche Plein Air étaient assez casse-cou merci en skis de fond étroits et sur le damé durci. 

J'ai eu beaucoup plus de plaisir à la parcourir en gros skis à carres de métal aujourd'hui, par un lundi où on skiait dans une quinzaine de centimètres de poudreuse légère. 

Difficile de demander mieux un 1er décembre.

«Vous êtes ici!»... Oui et je ne voudrais pas être ailleurs! 

On parle de pistes larges et bien dégagées. Surtout la Sapinière et la Laurentienne.
Sur la Jaune, le tracé est plus étroit et sinueux. 

En prime, la Sapinière et la Jaune permettent de rejoindre la Laurentienne, une piste patrimoniale qui relie Saint-Adolphe et Morin-Heights. 

Ces trois pistes-là forment un très beau terrain de jeu à géométrie variable. On peut faire juste la Sapinière et faire environ quatre kilomètres. On peut ajouter La Jaune et faire à peu près huit kilomètres. Ou on peut filer sur la Laurentienne et revenir quand on veut! 

Pas de difficultés majeures à signaler à part une bonne montée très abrupte sur la Jaune. Les descentes, pour leur part, se font très bien en ski de fond hors-piste. 

Les conditions étaient idéales aujourd'hui, et en plus j'ai eu le plaisir de skier avec un de mes anciens profs de journalisme à l'UQAM: Pierre Sormany, qui a un chalet dans les parages. 

L'homme a 74 ans... Mais il allait plus vite que moi sur ses skis plus étroits que les miens! J'espère avoir sa forme dans 20 ans! 

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Pierre qui va plus vite que moi! 
L'entrée de Laurentienne aux confins de la Jaune. 
Pierre en pleine descente sur la Laurentienne.
Pierre qui a plus de soleil que moi! 
Ce coin-là revoir mes skis cet hiver, c'est sûr! 

Belle vue sur la Sapinière. 

Pierre qui sourit plus que moi! 

29 novembre 2025

Autour d'une tour

En attendant que la neige neige, il fallait se faire un samedi de ski. 

Alors j'ai mis ma tuque d'explorateur et j'ai pris mes vieux skis pour aller tourner autour de la tour du sentiers des Cimes sur le site de l'ancienne pisciculture de Saint-Faustin. 

Il y a environ trois kilomètres de sentiers pédestres en forêt dans les environs de la tour. Certains sont étroits et peu propices au ski. Mais la glisse était acceptable dans le chemin qui monte sous la passerelle aérienne qui mène à la tour et dans celui qui mène au barrage sur le ruisseau qui alimentait en eau la pisciculture. 

Comme la tour et son restaurant étaient fermés, c'était très tranquille. Tellement que j'ai eu l'impression d'avoir l'endroit pour moi tout seul. 

Pas sûr que je vais retourner skier là un jour. Mais le site vaut la peine d'être vu! 

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Le bâtiment principal de l'ancienne pisculture est une merveille. 

Le sentier aérien est un ouvrage spectaculaire.
On dirait un AT-AT de l'Empire Contre-Atttaque. 
La tour du sentier des Cimes

La couverture était mince, mais ça passait. 
Bonne coulée à négocier sur le sentier 4. 

Le barrage de la pisiculture et son bassin. 

Le barrage dans un autre angle. 
Le bassin du barrage.

Le chemin qui mène au barrage. 

J'ai fait ma meilleure descente de la journée dans cette petite pente.